jeudi 18 décembre 2008

Inédit - jamais entendu!

J'ai retrouvé le texte original de la chronique que j'ai fait à CHOQ fm en novembre dans le cadre de mon cours action culturelle à travers les médias. L'émission s'appelait Au Courant et présentait des courants musicaux marginaux, sous la forme de chroniques.

On y a parlé de death-métal, de hip-hop, d'électro minimal et de mash-ups. Ça devait être diffusé en direct mais la réservation de studio s'est perdue alors il a fallu faire un enregistrement...qui n'a jamais été mis en ligne... Alors à la demande générale, voici ma contribution à cette unique émission. Biensûr, vous devrez imaginer la chanson...

Chronique Hip-Hop

Aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’un genre musical qui est souvent pointé du doigt, souvent blâmé pour bien des problèmes dans la société. On dit de ce style musical qu’il est réservé à une clientèle jeune, délinquante et peu éduquée, qu’il est un véhicule pour la violence, le sexisme et la criminalité. En vérité, le hip-hop, qui est avant tout une culture, est beaucoup plus riche, complexe et diversifié que ce que projettent les préjugés. Peu de gens le savent mais le mot rap est un acronyme qui signifie rythm and poetry, rythme et poésie. C’est ça l’essence du style, c’est dans le rythme que la poésie se délie et devient accessible au commun des auditeurs sans pour autant devenir sans saveur.

Le rap, partie intégrante de la culture hip-hop, est né au début des années 70 dans le quartier Bronx à New-York. À l’époque, le style est surtout associé aux communautés Afro Américaines et Latinos. Les premiers rappeurs, aussi appelés MC, performent des textes parfois improvisés, parfois fruit d’un travail d’écriture. Les rythmes qui accompagnent ces textes sont soit du beatbox, c'est-à-dire des sons rythmés produits uniquement avec la bouche, ou des musiques composées par des DJ. Les associations entre MC et DJ sont monnaie courante dans le milieu du hip-hop, c’est un style qui se nourrit de l’esprit collectif, de la communauté. Combien de rappeurs collaborent entre eux, écrivent des textes et performent ensemble. Le spectre de possibilités musicales du hip-hop est très large. Ça va de l’échantillonnage au scratching jusqu’aux musiciens live. La musique hip-hop emprunte à tous les genres ; de la batterie rock, du piano jazz, des violons classiques et des machines électro, la seule limite est la créativité.

Chaque artiste hip-hop a sa propre signature et manie le rythme et les mots selon ses influences et celles-ci peuvent être nombreuses. La signature d’un MC, c’est son flow. Le flow est la manière dont le rappeur chante. Cette manière de chanter est plus rapide que les autres formes de chants. Concentré sur le rythme ou sur les paroles, et plus rarement sur la mélodie. Certains MC se concentrent sur la rapidité, d’autres sur la manière de prononcer certaines syllabes ou sur l’utilisation de certaines expressions tirées du slang ou de l’argot.

La musique hip-hop se décline en plusieurs genres, dont le rap engagé, le old school, le grime, le trip-hop, le crunk et le gangsta rap. Cette dernière forme est certes la plus connue et la plus populaire, celle qui a le plus contribué à rendre le hip-hop plus commercial. À un point tel qu’aujourd’hui, la plupart des gens considèrent à tort que le rap et le hip-hop ne sont que du gangsta. Grave erreur que de catégoriser ainsi un style qui a, à mon avis, beaucoup plus à offrir que du bling bling, des paroles misogynes et des idéologies violentes. J’ai longtemps eu moi-même une difficulté à écouter du hip-hop et du rap parce que je ne connaissais que le message envoyé par les artistes grand public. J’ai vite changé d’avis lorsque j’ai découvert qu’il se fait de l’excellent hip-hop autant au plan de la musique que du texte. En m’intéressant au style, je n’ai pu qu’en constater la richesse et la diversité.

C’est sur cette note que je vous présente la chanson que j’ai choisie pour accompagner ma chronique. C’est une chanson du groupe Micros Armés, duo formé de DigBox et SuYin. Ils viennent de France et sont québécois d’adoption depuis maintenant plusieurs années. Je les connais parce qu’ils habitent dans mon quartier et que j’ai eu l’occasion de les voir performer sur scène à quelques reprises. La pièce que j’ai choisie figure sur leur premier cd qui s’appelle Homo Sapiens Sapions. Pioncer est une expression qui signifie dormir profondément. Rassurez-vous, vous ne risquez pas de vous endormir en entendant Comedia Dell Arte, une chanson très pertinente ces temps-ci puisqu’elle traite du cirque de la politique. En ces temps d’élections, prenons le temps de réfléchir et ne nous endormons pas pendant que les politiciens nous font des mimiques tels des clowns qui refont leur numéro inlassablement chaque jour. Voici donc Micros Armés avec la pièce Comedia Dell Arte.

mardi 9 décembre 2008

Sympathie pour les médias..live!

Rien à faire en fin de semaine? Ennuyé par le magasinage des Fêtes et la fin de session interminable? Voici une petite suggestion qui a atteri dans ma boîte de courriel ce matin...

Il s'agit de l'exposition des finissants en médias interactifs à l'UQAM. Intrigué? Voici ce que dit leur communiqué...


Dès la tombée du jour, défiant la morosité cyclique de décembre, ce jardin perdu hivernal, multisensoriel, deviendra un arrêt incontournable.

Il vous offrira un temps de repos, en un lieu organique hors du commun, mais surtout d'interagir avec des dispositifs commandant un espace sculptural et architectural multimédia.

Au menu, environnement sonore génératif, installations interactives, projections architecturales, instrument musical expérimental, etc.


Exposition: NOVO - Espace Urbain Interactif

Date: 11 - 12 - 13 décembre 2008

Heures d'exposition: entre 16h00 et 23h00

Lieu: sur St-Denis entre St-Catherine et Maisonneuve à l'agora extérieure du pavillon Judith-Jasmin (derrière le clocher)

samedi 6 décembre 2008

Et les plusses meilleurs de 2008 sont...

Ben oui, fin d'année, rétrospective, souvenirs...C'est la saison des tops, palmarès et autres listes des choses qui nous ont fait tripper cette année. Voici mes préférés, ceux que j'ai manqués et ceux que je retrouverai avec plaisir en 2009...

Les disques qui ont le plus fait vibrer mes tympans...

Karkwa - Le Volume Du Vent (Tout à été dit sur eux, mais je vous parie ce que vous voulez qu'ils ont encore plein de belles choses à nous faire entendre...En tout cas moi je serai au Métropolis le 11 décembre...ouiii!!)

Beast - Beast (Électro-hip-hop avec du contenu, un party intelligent, je danse et je pense!)

Bonjour Brumaire - De La Nature des Foules (Une belle surprise sortie de nulle part comme une fleur dans une craque de trottoir...Tiendront-ils la route en 2009? Je dis oui!)

Brigitte Bordel - Sous Les Tropiques du Néant (Trois mots : Aristocrate-Dandy-Punk. Que voulez-vous de plus?!)

Micros Armés - Homo Sapiens Sapions (Réveillez-vous! Allez écouter les riches rimes de DigBox et SuYin, et tenez-vous informés de leurs apparitions sur scène...!)

Mes plus belles découvertes de l'année, toutes catégories

Le Mieux de la Mort (il y a quelque chose dans leur musique, quelque chose de grand...je ne peux pas l'expliquer en mots...c'est juste trop fort!)

Locomotiv (puissance, intensité, projections vidéo...let your socks be rocked!)

Le show de Dany Placard avec ses invités à la Sala Rossa le 14 novembre (Un show de feu! Toute la clique de gens musicaux-cools y était, mais l'important c'est que Placard est un grand folk-rockeur-country-chanteur. Finale acoustique au milieu de la foule..magique!)

Le retour de Comme un Homme Libre (Ils n'ont pas eu l'attention qu'ils méritent. L'Esco était semi-vide en ce lundi soir de novembre. Peut importe! Leurs nouvelles compos rockeront vos faces très bientôt!)

Les affaires cool que j'ai totalement manquées...duh!

Le show de Gatineau et Radio Radio au Club Soda pour Coup de Coeur Franco
(Honte à moi! En plus j'avais une passe média offerte par BangBang.)

Pop Montréal (insérez un synonyme de déconnectée ici...)

Les Vacances de LVEAM (Décidément, je ne sais plus où sont mes priorités. Au moment d'écrire ces lignes, je n'ai toujours pas mis la main sur ce disque, moi qui se dit fan inconditionnelle du Volume Était Au Maximum....pardonne-moi Johnny!!)

vendredi 7 novembre 2008

Coup de Coeur Franco - Le Monde dans le Feu

*Source : site du journal BangBang, endroit très cool où j'écris de temps à autres...*


Le Monde dans le Feu


Il y a maintenant cinq ans, naissait dans la tête de Benoît Poirier un projet bien particulier. Délire sonore sorti d’un ordinateur, Le Monde dans le Feu était à l’origine un défoulement amusant pour le jeune créateur. Éventuellement, le bassiste Bruno Corbin s’est joint à l’aventure et c’est ainsi que ses connaissances musicales ont permis d’amener le projet à un niveau supérieur. Le Monde dans le Feu allait sortir de la chambre de Benoît et être connu par les habitués de la scène underground. Les performances du duo sont de véritables concentrés d’énergie. Six chansons, douze minutes de show, pas le temps de s’en rendre compte et on est déjà en train d’applaudir le sprint musical éclaté offert par les deux complices. Ses chansons sont à l’image des spectacles, un concentré. D’abord viennent de longs textes qui sont réduits encore et encore jusqu’à ne garder que l’essentiel. Pas de détours inutiles, pas d’envolées lyriques, on va droit au but et ça rentre au poste.


Il faut les voir pour comprendre pourquoi un spectacle ne dure pas plus longtemps. Benoît se « garroche » partout comme un enfant hyperactif qui a oublié son Ritalin, clamant les paroles de ses chansons quelque part entre le rap et le punk-rock. Paroles qui sont diffusées par un karaoké, pour que Benoît ne les oublie pas, et pour que le public puisse chanter avec lui. Éventuellement, l’expérience du Monde dans le Feu sera encore plus interactive. Le public pourra jouer avec les sons et les effets grâce à des manettes de jeu qui contrôleront des machines installées sur scène. On est nouveau média ou on ne l’est pas. L’idée est de construire et de tout détruire ensuite pour mieux recommencer. Adepte du fais-le-toi-même, Benoît cherche à se rapprocher du beau en gardant un esprit punk et festif. D’ailleurs, il recommande Le Monde dans le Feu pour les partys d’anniversaire. Voilà, c’est dit, à vous maintenant de surprendre vos amis en engageant Le Monde dans le Feu pour qu’ils leur chantent Bonne fête.


Rendez-vous le 14 novembre à l’Esco pour les douze minutes d’art pop performance instantanée du Monde dans le Feu qui ouvrira pour le groupe Half Baked. Ce groupe à une place importante dans les influences de Benoît. Lui et Yann Godbout, leader d’Half Baked, sont amis depuis plusieurs années et ont fait leurs débuts sur la scène de Sherbrooke, leur ville natale, et se sont toujours suivi. Pour l’instant, le projet sévit surtout à Montréal et ne manque pas une occasion de casser la baraque : le SMIM, Pop Montréal et maintenant Coup de Cœur Francophone. Si vous avez encore besoin d’être convaincus, visitez le site de Bande à Part et téléchargez le podcast Actualité Musicale du 14 octobre pour y entendre une entrevue avec Benoît ainsi qu’un extrait du maxi du Monde dans le Feu, Sur le bord de l’Absolument Fantastique. Car c’est là que la folie du projet nous propose d’aller, et nous irons sans hésiter, en chantant et en dansant comme si personne ne regardait ! (Marilou Bérubé-Picard)

Coup de Coeur Franco - Le Kid

*Article publié sur le site web du journal BangBang dans le cadre du 22e Coup de Coeur Francophone*

Chers amateurs de rock. J’aimerais vous entretenir de l’existence d’un jeune groupe montréalais qui pourrait fort bien vous donner envie de dépoussiérer vos vinyles et de faire un voyage dans le temps en vieille Chevy. Il a 21 ans, il chante du nez et lorsque je le rencontre il porte un col roulé. Ce jeune fou s’appelle Cédric et il est le leader de la formation le Kid, dite Le Kid et les Marinellis. N’ajustez pas votre jukebox, le rock sixties psychédélique du groupe formé également d’Étienne le Chinois, d’Oli, de Yan et du grand Luc Brien, est bel et bien de notre époque.


Formé en 2007, le groupe fait ses débuts sur scène au Café Campus lors de la célébration des 8 ans de l’Escogriffe, lieu de ralliement de la scène rock’n’roll. Tous les membres sont des amis qui se tiennent à cet endroit et qui ont eu envie de faire de la musique ensemble. Lorsque je lui demande quel effet ça fait de partager la scène avec Luc Brien, chanteur des Breastfeeders, groupe qui n’a plus besoin de présentations, Cédric m’assure que loin de l’intimider, la présence du rockeur expert de la scène et des performances enflammées le stimule énormément. Pour avoir constaté le résultat, je ne peux que confirmer ces dires. Les deux musiciens ont une complicité indéniable et mettent le feu aux planches sans jamais se nuire.


Le Kid n’a rien des nombreux bands qui font leur apparition dans le paysage rock et qui, disons-le, ont des sonorités semblables, voire interchangeables. La formation se distingue par un son étudié, très caractéristique des sixties et franchement solide. Solide, sérieux, assumé et déterminé, pas du tout un projet parallèle. Cédric m’explique qu’il veut pousser sa bande le plus loin possible. Il dit vouloir apprendre des grands pour faire comme eux, plus vite ! Étant le principal auteur et compositeur du groupe, il tient à ce que chaque chanson soit bien montée avant d’être jouée en spectacle. Pour lui, une pratique n’est pas (seulement) une occasion de trinquer entre musiciens... D’ailleurs, lorsque viendra le temps d’entrer en studio pour enregistrer leur premier opus, Le Kid et les Marinellis ne se contenteront pas d’un démo ou d’un maxi de cinq tounes. Un album complet paraîtra au printemps si tout se passe bien.


En attendant, le Kid se produira le 7 novembre à L’Esco avec Bloodshot Bill dans le cadre de Coup de Cœur Francophone. Ce sera un peu comme de jouer à la maison, dit Cédric, même si le spectacle est organisé par Coup de Cœur, la vitrine offerte n’est pas la plus efficace. Malgré cela, ce sera un rendez-vous pour le public autant francophone qu’anglophone, car semble-t-il que la réponse est positive des deux côtés. Rocker en français tout en faisant danser le public anglophone, voilà le défi que le Kid et les Marinellis relèvent haut la main. On passe bien sur par Myspace pour entendre et voir au www.myspace.com/lekidmtl
(Marilou Bérubé-Picard a.k.a Spirale Musikale)